Nous sommes aux Saintes pour la troisième fois et c’est ce troisième séjour qui nous a plu le plus. En fait, nous avons cette fois-ci adoré Les Saintes. Peut-être parce que le soleil a brillé de tous ses feux tout le long, peut-être parce que le vent était si calme, peut-être parce que pour une première fois nous n’y avons pas roulé du tout (et par le fait même dormi!). Je crois aussi que nous l’avons abordé différemment. Nous avons beaucoup profité de ses eaux d’une clarté incroyable et de ses beautés sous-marines. Nous avons senti le pouls du Bourg des Saintes, marché la campagne de Terre-de-Haut, découvert de nouvelles beautés.
Le mouillage du Pain de Sucre était de toute beauté. La vue sur le magnifique rocher qui lui vaut son nom, sur l’Ilet à Cabrit, sur Terre-de-Bas… Admirer passer les jolis voiliers…
Les eaux sont ici aussi claires qu’à Cabrit ou Terre-de-Bas. Nous plongeons sous le Pain de Sucre où les fonds sont de gros rochers sans beaucoup de corail toutefois, mais sous les falaises adjacentes à la petite plage de l’hotel, les fonds sont beaucoup plus riches et on y trouve de nombreux coraux et poissons. Nous parviendrons à une petite pêche de deux langoustes et un immense poisson lion. Pas facile à débusquer ces dames langoustes!
Poisson lion et langoustes
Le Bourg des Saintes… C’est le village principal de Terre-de-Haut. Il s’agit de le parcourir au bon moment pour l’adorer… À midi, le soleil plombe et toutes les portes sont closes. On cuit littéralement dans ses petites rues dardées de soleil. C’est le mauvais moment pour aborder l’île. Les superettes sont fermées et n’ouvre qu’à 15h ou 16h, les guichets pour retirer des Euros sont hors fonction pour cause de bris sur la Guadeloupe, les portes des boutiques sont fermées, les restos trop chers, le pain ne sera disponible qu’à 17h… La première approche aura été la mauvaise.
Nous nous y reprenons différemment le lendemain matin. Dès 7h00, nous sommes au marché de poisson pour l’arrivée des pêcheurs. À 9h00, ce sont les légumes frais qui arrivent sur le petit marché de la plage des pêcheurs. Les superettes sont toutes ouvertes pour le lait et les œufs et nous parcourons les jolies rues fraiches au petit matin à visiter les boutiques. Ce que c’est bien ainsi! Tous les gens sont dans la rue, ça discute, ça s’active. Les vendeuses de « tourments d’amour » et de feuilletés sont à leur poste, ces délicieuses tartelettes à la goyave, passion, coco ou ananas. Voilà le charme et les beautés du Bourg des Saintes.
Le charme se poursuit en après-midi alors que nous quittons le Bourg pour une ballade jusqu’à la plage de Pompierre. Nous nous croyons en pleine visite agricole! Aux côtés des belles maisons, les chèvres paissent sur un terrain vague, les boucs bombent le torses, les vaches broutent, les coqs courent les poulettes…
Toute la basse-court se regroupe sur cette montagne, les chèvres affluent à notre vue pour recevoir quelques brins d’herbe fraiche! On s’amuse beaucoup car il y a toujours d’autres bêtes toujours plus drôles et c’est surtout si incongrue de les voire toutes aux côtés de ces belles maisons, un mélange d’urbanité mêlé aux traditions.
Nous arrivons à la plage de Pompierre, avec sa grande cocoterais et ses petits îlots qui referment la baie. À s’y baigner, on se dit que c’est sans doute du fait que rien ne vient troubler la nature qui rende l’endroit si agréable. Aucun voilier n’y mouille, c’est interdit, pas de kayak, pas de planche, que quelques baigneurs dans cette belle baie lumineuse. Et l’eau est si chaude, encore plus que l’air qui ne donne pourtant pas sa place!
De retour vers le Bourg, il est 15h, nous souhaitons nous arrêter au petit lolo croisé en route pour un rafraichissement. Mais c’est fermé! Tout à côté de la plage, mais ils ferment, nous n’avons décidément pas le même sens des affaires! Ça ira donc au Bourg, et ce sera pour le mieux car, quelle vue nous avons!
Voilà, nous quittons Les Saintes heureux de ce séjour!