Ah Nevis! Nous avons bien failli passer à côté! Nous visions Barbuda, les vents nous ont plutôt poussés vers Nevis. Nous troquons les plages roses de Barbuda pour le volcan verdoyant de Nevis, les Frigate Birds de Barbuda pour les African Green Vervet Monkeys de Nevis. Pourquoi pas? Nous n’avons pas vu l’un, mais l’autre nous plait énormément! La météo pour s’y rendre est idéale, nous voguons vent arrière avec une petite mer de 1 à 1.5 mètres, l’île se dessine au loin et le Mont Nevis domine, majestueux. Le mouillage est parmi les plus beaux, calme, serein devant ce volcan qu’aucune habitation ne souille. La nature verte et belle, le mouillage calme, la petite ville-village de Charlestown, la longue plage de Pinney’s Beach, nous y passerons de belles nuits tranquilles malgré le vent qui rugit au large.
Nous arrivons à Nevis le 31 décembre, n’est-ce pas là un soir spécial? Sitôt Oséo bien en sécurité sur sa boule de mouillage, la musique résonne sur la plage et ces petites cabanes colorées nous appellent! On y voit nos premiers singes de Nevis! Le rafraichissement est bon après ces 46 miles en mer et on savoure notre arrivée ici de même que notre décision d’y être venu.
Ça sent bon le BBQ, on pourrait se laisser tenter par un BBQ du nouvel an sur la plage? Mais non, à 100$US par personne, on laisse tomber! Mais on profite des feux d’artifices, à minuit moins le quart on se lève et sommes aux premières loges sur le pont d’Oséo pour célébrer la nouvelle année!
Lendemain matin, Oséo toujours sous drapeau jaune signifiant que nos douanes n’ont pas été faites, nous partons dès les 8h00 1er janviers 2015 (!) pour Charlestown. Ville-village endormi en ce lendemain de veille, c’est tranquille, rasta et l’architecture est agréable.
En après-midi, nous partons en taxi dans le Gingerland, la contrée fertile, où de nombreuses plantations opéraient il y a de cela plus de deux cent ans. Vestige du passé colonial, esclavagiste, sucrier et prospère, nous visitons Golden Rock Estate, construite à flan montagne entre mer et forêt. C’est tout simplement magnifique. L’ensemble est une véritable œuvre d’art entre la nature, les vestiges architecturales, les jardins. On peut s’y promener malgré que ce soit maintenant un hôtel et admirer l’ensemble de l’œuvre. Ça ne coûte rien, c’est très généreux de nous y permettre l’accès, nous prendrons un verre sur les terrasses du restaurant, vu sur la végétation et la mer en arrière-plan.
Une longue allée mène au domaine bordée de ruine et de fleurs et sur notre gauche, les singes! En toute liberté ceux-ci! Ils sont joueurs, se courent l’un après l’autre, mangent les fèves des grandes cosses des arbres. Ils se laissent approcher, mais à une certaine distance quand même!
On aperçoit aussi des ânes au bout du mur de la ruine qui sert de sentiers aux singes et on les suit jusqu’au bout de la piste. C’est peut-être chez eux, sont-ils sauvages ou pas, on ne le sait pas.
Pour faire de la visite de Golden Rock Estate une activité vraiment complète, un sentier de 2 ou 4 heures que nous aurions volontiers emprunté y débute. Mais Catherine en est encore à ne pas s’appuyer sur son talon troué par le vilain conche d’Antigua, alors on s’est abstenu, mais c’était très tentant!
Les autres journées, nous avons profité de la belle plage de Pinney’s Beach et du trampoline de l’Hotel de luxe Four Seasons (les enfants ont adoré!), de l’eau claire et chaude de Nevis et avons arpenté les fonds à la recherche de diner. Résultat : Salade de conche et ceviche de poisson-lion!
Nous avons aussi tenté un déplacement vers les mouillages de Tamarind Bay et Oualie Beach plus au nord, mais le vent et la vague entraient en grand et les baies étaient loin d’être aussi belles que derrière notre volcan, alors nous avons rebroussé chemin et repris place sous la montagne. Rêve d’Océan nous y rejoint d’ailleurs, si bien que nous avons levé nos verres sur la belle plage de Pinney. À la bonne heure les copains, et bonne et heureuse année!!