Vieques est pourtant si jolie… Mais dès que nous y sommes arrivés, le ciel s’est couvert de gris pour ne plus le quitter, pendant cinq jours… Cinq jours! Je crois que c’est un record de temps gris sous nos tropiques. Je sais, vous, vous batttez des records de froid… On en vient qu’à oublier ce froid terrible de février, ce que ça ne nous manque pas… Mais ce temps gris ici, c’est si dommage car Vieques étaient pour nous un grand coup de cœur l’an passé et nous avions très hâte d’y revenir pour visiter ses autres baies toutes sauvages et isolées. Nous voulions aussi en faire le tour en Jeep, mais on a annulé car sous la pluie, ce n’est pas aussi bien et au prix que nous coûtait le jeep, mieux valait l’apprécier à plein.
Mais même en gris, Vieques reste une île qu’on apprécie particulièrement. Pour son aspect sauvage et hors du monde, pour les gens qu’on y rencontre et qui y viennent parce qu’ils aiment cette île bien différentes des autres. Nous sommes seuls, seulement quelques aventuriers en jeep de jour et aucune âme qui vive le soir. Pêche, plongée, plage bordée d’arbustes rabougris, ce n’est pas la carte postale caraïbe, mais c’est le bonheur du bourlingueur des mers.
Bahia de las Chivas, nous y sommes le seul voilier dans cette baie sauvage. Le soleil a brillé lors de notre arrivée pour vite disparaitre sous la pluie les deux jours suivants. On parvient tout de même à une petite escapade à terre pour une partie de plage et body board, sous la pluie!
Ouf, le grain qui menace à nouveau.
Changement de mouillage, direction Ensenada Sun Bay, encore sous le gris… Mais une éclaircie semble se dessiner, vite, on arrête tout pour se dégourdir le corps sur la longue plage. Et ici, c’est le domaine des chevaux, plein de chevaux qui vivent en toute liberté sur l’île. Il y en aurait plus de 3000!
Nous passons plus d’une heure à les observer, surtout ce tout petit poulain nouveau-né tout frêle sur ses nouvelles pattes.
On se rend à Esperanza, c’est dimanche et les gens se retrouvent sur la plage ou dans les buvettes. Les rythmes latins animent la rue, ambiance festive!
Mais le répit soleil est de courte durée. Lundi 16 février, c’est plus gris que jamais. On passera la journée entière à l’intérieur, aucun répit soleil. Tout est détrempé et rien ne sèche. École, lego, pêche pour Ronald et quelques langoustes au souper (au moins!), puis cinéma-bateau.
Et bien, tant pis, on t’aime quand même Vieques! Mais nous reprenons tout de même la route… Et oui, il nous faut avancer! Le temps passe rapidement, nous n’avons plus que quatre mois devant nous et la route est longue jusqu’au froid Canada. Et enfin, le soleil brille à nouveau sous nos tropiques, la mer est belle et nous naviguons vent arrière. La vie n’est-elle pas merveilleuse? Nous revoilà à Puerto Rico sous drapeau, jaune signifiant que notre entrée, soit nos douanes, ne sont pas faites. Une pause parfaite dans la Bahia de Jobos, un petit mouillage entouré de mangrove où nous sommes le seul et unique bateau. Toute cette beauté juste pour nous. Ne sommes-nous pas les plus chanceux du monde?
Au début un peu de temps gris mais, quel beau soleil et quelle magnifique mer bleu à Puerto Rico! Nous aimerions tellement être là avec vous pour profiter de ces beaux paysages et surtout de cette douce chaleur. Emmagasinez bien dans votre mémoire tous ces beaux paysages et cette chaleur enveloppante pour votre retour au Québec!
On vous aime tellement tous les quatre et avons terriblement hâte à votre retour!
Normand et maman XXXX