Ni les mots, ni les images ne pourront suffire à qualifier et représenter la Dominique, cette île qu’on dit être la seule des Antilles que Christophe Colomb pourrait toujours reconnaître car elle seule a encore aujourd’hui conservé son aspect originel avec sa luxuriance obsédante, ses montagnes, ses cascades, sa flore totalement éblouissante…
Pour découvrir la Dominique, il faut absolument pénétrer en son cœur, c’est-à-dire, entrer au cœur de ses forêts. Là se trouve toute sa beauté. À chaque virage, à chaque tournant, à chaque sommet, une vue éblouissante nous attend. Partout, de la verdure, partout des couleurs, celles des fleurs, celles des gens, celles des maisons, celle de ses plantes, de ses eaux vertes, bleues, écumeuses, brunâtres, noires.
Pour parcourir la Dominique, nous avons eu recours au service d’un des guides de l’Association PAYS, Winston François, dit Sea Bird qui fut à la fois notre chauffeur et notre guide, et en français en plus (car on parle normalement anglais en Dominique). Fort heureusement que nous l’avions. La conduite ici se fait à gauche, à la british, et les routes sont tellement sinueuses. De plus, son excellente connaissance de son île et de toutes ses composantes nous ont apporté de nombreux apprentissages. Nous avons ADORÉ notre grande excursion!
Notre parcours en orangé.
Il est incroyable de voir à quel point la Dominique est riche. On y trouve à peu près tout ce qui peut pousser sur une île tropicale. À des dizaines de reprises, Winston s’est arrêté sur le bord de la route pour nous montrer, un nouveau fruit, une plante, une noix. C’est ainsi que nous avons vu à la fois, carambole, noix de cajou, pomme d’eau, avocat, arbre à pain, corossol, ananas, avocat, bananes, citronnelle, cannelle, amande, yucca, canne à sucre, noix de coco, platane, calebasse… Tout pousse ici dans une extraordinaire abondance. Aucune monoculture, que de magnifiques amalgames de cultures, pas de champs à perte de vue, que des montagnes au creux des vallées se trouvant bananiers et autres jardins et encore d’autres cultures sur les versants abruptes. La beauté et la richesse est ici partout.
Nous mettrons la journée à parcourir l’île du nord au sud. Les distances sont grandes ici. La simple ballade en voiture est suffisante pour nous en mettre plein la vue.
Arrêt à une ancienne fabrique sucrière.
Avec la noix de coco, on fabrique huile, savon et également dentifrice, le Colgate! Ici même en Dominique, près de sa capitale, Roseau. Ici se trouvait un ancien séchoir à coco. La coquille de la noix servait de combustible qu’on faisait bruler pour sécher la noix de coco et en extraire sa chair blanche.
Winston nous montre le cycle du bananier. Remarquez ces petits embryons de bananes à l’intérieur de la fleur.
Nous traversons le Territoire Caraïbes. Les Indiens Caraïbes de la Dominique sont les seuls autochtones de toutes les Antilles à avoir survécu aux colons européens. Ils occupent un territoire à l’Est de la Dominique. Nous sommes heureux de voir que leur territoire est similaire au reste de l’île, ils conservent ensemble leur culture mais ne semblent pas subir un niveau de vie tiers-mondiste comme nous retrouvons chez nous sur nos propres Réserves amérindiennes. Notre guide nous faisait remarquer qu’on ne parle pas de Réserve ici, mais bien de Territoire, il doit y avoir une nuance… Leurs paniers tressés sont leur signature artisanale.
Pause-Banane a Calibishie!
Nous nous arrêtons à Castle Bruce pour le diner. Un restaurant à la vue panoramique vraiment magnifique mais, le mieux est que, dans nos assiettes, un peu de tous ces beaux fruits et légumes que nous avons découverts en route. Après avoir admiré, nous pouvons goûter! Pour accompagner poulet ou poisson : cristophine, platane, banane verte, haricot, yucca et comme dessert, mangue, canne à sucre, corossol et orange locale. Quelle belle idée!
Puis, nous nous dirigeons vers Emerald Pool, une cascade et son bassin d’une beauté parfaite. Elle nous rappelle les cénotes du Mexique. Nous sommes seuls sur le site, merci à la basse saison! La forêt est ici encore plus belle qu’en Guadeloupe, on y trouve encore plus de variété de plantes, l’humidité fait pousser sur les troncs et les pierres cette mousse verte qui enchante le décor. Magnifique!
Après la saucette, nous repartons vers les Cascades de Trafalgar. Deux cascades adjacentes qu’on appelle la Mère et le Père et qui proviennent de deux sources différentes, l’une du grand lac d’eau douce situé dans le Morne Trois Piton et l’autre du Boiling lake dans la Valllée de la Désolation. Ce lac bouillant est en fait une fumerolle, une fissure par laquelle s’échappent les gaz de la lave en fusion, et sa température peut aller jusqu’à 92 degrés Celsius! Nous savions bien qu’une cascade était chaude et l’autre froide, mais nous étions loin d’imaginer un ruisseau avec des bassins et une eau chaude comme celle d’un bain, le tout en pleine forêt tropicale! Unique et magique!
Bien qu’il soit déjà passé 16h30 et que notre tour devait se terminer à 16h00, Winston, notre guide, nous offre un petit détour par Roseau, la capitale de la Dominique, appelé ainsi à cause des roseaux qu’on retrouvaient partout ici. Il nous montre le Jardin botanique, l’hopital, l’université, le marché. On achète à ces petites vendeuses des maïs grillés, humm!!
Et nous sommes finalement de retour à Porthsmouth. Il est 18h00! Quelle journée, quelle belle journée!
Alors, après tout ça, comment ne pas accorder à la Dominique notre fameux sceaux “DESTINATION COUP DE COEUR”!
MON DIEU QUE C’EST BEAU!!!!!! Que dire de plus!!!!!
Exactement, que dire de plus!!! xxxxx