Nous adorons Charleston! Elle est tout simplement magnifique et merveilleuse, elle est notre ville favorite de toute la côte est américaine. Nous lui avions décerné un coup de coeur l’an dernier et nous le renouvelons cette année encore…
Nous avons senti son attrait dès son approche à notre arrivée à la nuit tombante et, dès le lendemain matin, elle nous appelait très fort! Nous avons donc passé notre première journée à Charleston à la parcourir à nouveau de long en large, et avec grand bonheur.
Marcher, marcher et simplement admirer. Charleston est belle sous toutes ses coutures, ses maisons qui en imposent par leur beauté ancestrale, les arbres et leurs fleurs qui parfument toutes les rues de leur doux parfum, les couleurs, les portes, les ornementations, tout est plus beau dans cette ville qui nous apparait comme parfaite.
Nous avions aussi rendez-vous ici! C’est à Charleston que nous devions traverser iriginellement depuis les Bahamas et nous nous étions promis un festin chez Bubba Gumps. Des crevettes, beaucoup de crevettes! Nous adorons le Bubba Gumps de Charleston!
Longue journée et mal aux pieds! Le lendemain est tout aussi chargé car nous nous dégotons des billets gratuits pour l’aquarium et le USS Yorktown! Deux belles visites qui nous font courir à nouveau la ville en tous les sens et nous permettent, en plus des poissons, de visiter un porte-avion et un sous-marin de la deuxième guerre mondiale. Impressionnant!!
Visite de l’aquarium de Charleston avec une petite section amusante sur Madagascar. Nous sommes désormais très doués pour reconnaître les différents poissons et crustacés! Savez-vous les reconnaître??? On vous en a appris quelques uns!
S’ensuit la visite de Patriots Points – Home of the USS Yorktown. Porte-avion de la deuxième guerre mondiale, sous-marin USS Clamagore, Vietnam Experience.
L’expérience Vietnam est assez troublante avec les sons projetés de tirs, d’hélicos, de la guerre quoi, sorties en surround des gros hauts-parleurs.
La vie de sous-marinier, ce devait être terrible! Tout est tellement étroit. Les hommes dormaient à même leur salle de travail juste au-dessus de leurs tropilles, à tour de rôle car six couchettes servaient pour 12 hommes. La chaleur, la sueur, la promiscuité, il fallait du courage.
Le temps file, nous quittons Charleston. Et il y a du mauvais temps qui s’en vient. On parle de première tempête tropicale, de dépression… Le mouillage de Charleston n’est pas abrité du tout en cas de coup de vent alors on vise un mouillage un peu plus loin pour s’abriter…
C’est que notre guide Skiper Bob nous mentionnait une bonne protection des vents ici. Heuuuu, pardon???
Des roseaux, c’est tout ce que nous avons pour nous proterger des vents!! Aussi bien dire aucune protection! Mais c’est tout ce que nous avons! Des roseaux, c’est tout ce qu’il y a pour les miles à venir! Heureusement, la tenue est excellente. C’est donc ici qu’on restera pour encaisser le coup de vent des prochains jours.
… Un jour… Deux jours… La tempête a maintenant un nom, Ana, c’est la première tempête tropicale de la saison, ça commence tôt! Et nous sommes en plein sur sa trajectoire! Chanceux?! Mais bon, elle n’est pas bien terrible pour quelque chose qui aurait pu devenir un ouragan. Des vents de 25-30 noeuds, c’est ce que nous aurons, mais Oséo tient droit comme un chêne, il ne bronche pas. Le vent souffle dans les haubans, la pluie tombe dehors, mais à l’intérieur, tout est calme et bon. Qu’il est bon d’avoir confiance en son bateau.
… Jusqu’à ce qu’un petit bateau vienne s’installer dans NOTRE petite crique. C’est qu’il y en a des tonnes de petites criques pas abritées comme la nôtre, pourquoi il vient juste à côté de nous? Et c’est le modèle de bateau tant redouté : Petit-bateau-en-cablot. Le cablot, c’est de la corde plutôt que de la chaine pour tenir son ancre, et ces petits bateaux, nous les redoutons plus que tout. Ils tournent dans tous les sens, surtout dans notre petite crique qui a un bon courant. On ne bouge pas pareil et, comme nous le craignons, son ancre ne tient pas. Au matin du troisième jour, il est échoué à deux doigts de nous, dans les roseaux! Alors on sort l’annexe dans le vent pour aller le sortir de là (car lui n’a pas d’annexe). On le pousse, on le tire et, à la fin, on lui prescrit d’aller s’ancrer bien loin de nous!
Voilà donc. Après plus de trois jours dans nos roseaux, avec un peu de pluie, de soleil, beaucoup de vent et quelques accalmies, nous devrions bouger demain. Se positionner pour être prêt à prendre la mer les 11 et 12 mai et tracer Winyah Bay–Beaufort, environ 175 miles nautiques, et ainsi récupérer notre temps perdu ici, et surtout s’éviter plusieurs jours d’Intracostal à moteur. Le vent s’annonce Sud, ce sera bon pour la voile, enfin!