Nous avions un petit guide de Sainte-Lucie qui nous projetait des images d’une nature magnifique. Sainte-Lucie est fameuse pour ses Pitons, deux pics montagneux, un décor grandiose vautré dans une nature sauvage. Mais à ces fameux Pitons et à leurs alentours, dans le sud de l’île, sont concentrés les actes de délinquances, voir les agressions violentes à l’encontre des bateaux de passage. L’envie d’y séjourner est soudain moins grande. En plus, les tarifs pour s’y arrêter ne sont pas clairs et, dans notre cas précis, cette année, la nature est tellement desséchée que la vue doit en être moins éblouissante.
Toujours est-il que, vu l’état de sécheresse de l’île et comme on ne prévoyait pas s’arrêter dans le parc des Pitons, nos attentes envers Sainte-Lucie n’était pas énorme. Et pourtant, notre lagons de Rodney Baie nous a très bien servi avec son calme coloré et sa proximité de la ville tout à côté et voilà que nos deux mouillages suivants nous plaisent beaucoup. Alors, Sainte-Lucie, tu nous plais!
Nous n’avons que 6 miles à parcourir pour atteindre notre second mouillage de Castrie, la capitale de Sainte-Lucie. Un mouillage 100% urbain, nous sommes dans le bassin à environ 50 mètres de la rue passante, il pleut et on entend les bus et les bétonnières défiler dans la rue mouillée. C’est plutôt bruyant et pas tout à fait joli et il pleut tellement sans cesse qu’on ne met même pas Train Train à l’eau pour une virée en ville. En fait, le premier coup d’œil n’est pas convainquant du tout, Castrie ne nous tente pas malgré la présence des deux paquebots de croisière qui a déversé ses touristes pour la journée. On dit de Castrie avoir le marché le plus authentique et fameux des Antilles.
Navigation sous la pluie à l’approche de Castrie. Mouillage urbain, Rêve d’océan à nos côtés… Belle pêche Dominic!
Le soleil brille au lendemain matin, alors on déjeuner en vitesse et on se rend à terre. Accosté avec Train Train au quai où se tenait hier le géant de croisière, nous débarquons dans les boutiques hors-taxes destinées aux milliers de visiteurs des géants. Puis derrière, nous plongeons dans la ville. Une ville animée, étrangement pas orienté sur le tourisme. Ce n’est pas une belle ville à proprement dit, mais une ville vivante, les gens circulent cellulaire à la main vers le boulot, les étals des petites vendeuses de rues prennent tranquillement place, elles y vendent des babioles, des mangues locales, des bananes, des chicklets, une autre des sous-vêtements, bref, des vendeurs underground comme on en trouve souvent dans les pays moins développés. Une ambiance qui nous plait beaucoup.
On se rend à au Square Derek Walcott entouré de bâtiments historiques mieux préservés et de sa magnifique cathédrale au plafond de bois recouvert de fresques peintes. Dans le parc, des immenses escargots au corps blanc comme des albinos!
Puis, on se dirige vers le marché. Avant même de l’atteindre, les étals se multiplient sur les trottoirs et déjà nous avons trouvé cinq grosses mangues pour 5 $EC (moins de 2$), un bâton de canne à sucre, un sac de limes et, depuis le temps qu’on en souhaitait, de délicieux avocats, tout locaux! Le marché est une multiplication de ces étals. Des fruits et légumes locaux, des poissons, de la viande et l’arôme des petits plats mijotés dans les Boui-Boui. On en ressort les bras chargé, épinards locaux en plus, bananes plantains, ananas, tomates, haricots verts.
Nous ne regrettons absolument pas notre arrêt à Castrie et on se promet un approvisionnement géant en frais au retour avant d’atteindre la dispendieuse Martinique. Nous quittons après le marché en direction de la baie de Marigot. Encore une Marigot! Chaque île a sa Marigot! Pouvez-vous bien me dire qui était Marigot?
La baie est un trou à cyclone, c’est-à-dire qu’elle est naturellement protégée de toute part, un abris idéal en cas d’ouragan. Entourée de mangrove et de hautes montagnes, l’effet est magnifique. Les cocotiers et les mangroves apportent même de la verdure au décor, si bien que c’est de toute beauté. La baie recèle une minuscule plage, de petits restos accessibles uniquement par voie d’eau, des navettes tranquilles y font les va-et-vient toute la journée, une toute petite marina des plus charmantes et intégrées au décor ainsi que des villas et complexes hôtelliers luxieux terminent le tableau. Le tout est homogène et très beau, la baie est calme au son des criquets et des oiseaux, c’est vraiment un petit paradis.
Nous partageons une boule avec Rêve d’océan. On mangera ainsi ensemble au souper, le délicieux poisson que, eux, ont pêché la veille. Pas nous, bouh. Mais on se reprend avec les plantains frits!
Expédition au lendemain matin en haut du pic Nord de la baie. Ça grimpe beaucoup! Et la récompense promis pour les enfants, non pas la vue, mais plutôt ce drôle de petit train!
Départ au Rainforest Hideway. Go les grimaceux!
Ça monte et ça descend à pic, on en sue un coup, mais ça fait du bien! Et on arrive en haut!
Et finalement, le clou de l’expédition!!! On a des enfants heureux!!!
Nous repartons demain. Nous admirerons les Pitons du large avant de traverser le canal vers St-Vincent, une île où nous n’arrêterons pas à cause de l’insécurité et des risques d’agression. On passera un dernier petit canal et nous serons, dans les Grenadines…
Salut,
C’est vrai qu’on ne reconnait pas beaucoup la Ste-Lucie que nous avons connue aux fêtes, même si le nord est plus aride que le sud, ça a l’air vraiment sec… Ce n’était pas notre cas à Noël puisque nous avons eu de la pluie qui a d’ailleurs largement endommagé les routes et de très nombreuses habitations. Nous avions passé une semaine de rêve près de Souffrière, mais c’est vrai que la population n’était pas très sympa en général. Le fait qu’il y ait risque d’agression ne me surprend pas vraiment. Vous allez bientôt fêter votre première année de liberté… Pour nous, ça commence la semaine prochaine, départ le 2 juillet. En attendant, c’est le rush final pour préparer la maison en vue de la location, vendre les voitures, etc. (mais vous savez ce que c’est…) On a bien hâte que tout cela soit fini et de nous retrouver dans notre petit chez nous français, en attendant les nouvelles aventures en Indonésie et Nouvelle-Zélande. Bonne continuation et bises de Roch et moi.
Bonjour Vincent!
Quel heureuse coïncidence que ton message qui nous arrive aujourd’hui, nous pensions justement à vous il y a deux jours, se demandant comment allaient vos aventures! J’allais me mettre à la recherche de ton courriel! Je vois qu’elle débute tout juste (quoique toute la préparation soit aussi toute une aventure!).
Nous avons néanmoins adoré Sainte-Lucie, je crois que nous ferons les excursions à la souffrière et aux Pitons lors de notre retour, le décor sera alors plus vert après la saison des pluies.
Continue à nous donner de vos nouvelles, ça nous fait grand plaisir. J’en connais qui vont bien s’ennuyer de vous pendant votre absence…
Ne lâchez pas, vous êtes sur les derniers miles!
Au plaisir,
Catherine, Ronald, Julien et Léa