Le chikungunya : virus tropical transmissible par les moustiques. C’est une véritable pandémie à Grenade depuis quelques semaines, le mot est sur toutes les lèvres. Les symptômes : fièvre soudaine et forte (supérieure à 38.5°C), maux de tête, importantes douleurs articulaires, surtout aux extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges) et possiblement aussi éruption cutanée.
Tous prennent la chose au sérieux ici et nous de même : nous n’allons pas à terre sans se vaporiser au chasse-moustique, les moustiquaires sont toujours à poste au voilier, on fait la chasse aux volatiles tous les soirs avant le dodo. Mais malgré tout, Chik s’est invité à bord…
Et ce fut Julien la victime. « Pourquoi c’est toujours moi ? », qu’il a dit. C’est vrai, c’est Julien qui a eu droit à la piqure de méduse, ensuite à s’enfoncer le cactus dans le pied et maintenant il chope la chikungunya… Pauvre Ju. Ça a débuté le vendredi 12 septembre, alors qu’il s’est plaint d’un mal de tête vers 15h. On lui donne des Tylenol sans plus s’en faire. Mais lors du souper, la fièvre à 38,6 et les douleurs aux jambes débutent. « Oh oh, ça y est, c’est ça ».
Il sera bon pour un trois jours de symptômes, la fièvre grimpant à près de 40 le Jour 2, qui sera la pire journée, accompagnée de plaques et de boutons sur la peau. Chikungunya signifie « marcher courbé » en Makondé, à cause des douleurs articulaires qui imposent l’allure courbée. Et bien notre Juju aura l’air d’un petit vieillard pendant ces deux jours de douleur ! Pauvre lui, mais il a subit sans s’en plaindre, prenant sa température à tout moment, se réjouissant des améliorations et composant magnifiquement avec ses douleurs. Un bon malade !
Pour passer le temps : lecture. Ce n’est pas si mal que ça finalement la Chikungunya ! (Julien ADORE lire!)
Au Jour 3, la fièvre devient plus tolérable et se maintient dans les 38 avec toujours les douleurs, surtout dans les jambes. On se permet une petite virée à terre pour une partie de Baby-foot. Et Jour 4, plus de fièvre, presque plus de douleur, fini la chikungunya!
Notre Petit poulet* s’en est bien tiré, ce sera une autre expérience à mettre dans son curriculum du grand voyageur !
*Petit poulet : petit nom affectueux du malade de la chikungunya que maman lui a donné, de chikun = chicken = petit poulet.
Nous sommes l'équipage d'Oséo! Sur notre voilier-maison, nous partirons destination les Caraïbes et l'Amérique centrale! Embarquement : Août 2013!!
Bonjour à tous,
C’est rassurant de savoir que Julien a réussi à traverser cette pénible ”épreuve” et sans plus de conséquence sur sa santé. Si ça avait été plus grâve, y a t-il au moins un hôpital à proximité ou à tout le moins un accès à des antibiotiques ? On a tendance à voir le côté idyllique de votre voyage mais il se peut toujours qu’il y ait un problème ; j’imagine que vous y avez pensé avant d’entreprendre votre périple. Comment vous y êtes vous préparé ?
À part ça, serait-il possible de nous envoyer un peu de chaleur et de soleil à MOntréal ? L’été ici est définitivement derrière nous. 🙁 Snif !
Bonne continuation.
Sophie
Bonjour Sophie, oui, il y a ici à Grenade tous les services auxquels on peut espérer dont une Université en médecine amércaine juste à côté! Partout dans ls Antilles, il est plutôt facile d’accéder à des soins de santé, si ce n’est sur l’île ou nous nous trouvons, sur une autre pas trop loin. Et nous avons à bord tout un arsenal médical dans nos différentes trousses allant des simples médicaments sans ordonnance à des trucs puissants comme la morphine, des bandages de toutes sortes jusqu’à la colle à peau pour les sutures, on est donc prêt à parer.
Merci de ton message!
C.
Tout est bien qui finit bien.
Lâche pas Julien et on ne te souhaite plus de mauvaise aventure.
Salutations à tous de Tribullistes à La Rochelle France
Tout est bien qui finit bien.
Lâche pas Julien et on ne te souhaite de ne plus avoir de mauvaise aventure.
Salutations à tous de Tribullistes à La Rochelle France